Les pharmaciens : des acteurs de promotion d’une saine alimentation

L’Ordre publie aujourd’hui un énoncé de position sur l’offre alimentaire offerte dans les parties commerciales adjacentes aux pharmacies. Cette publication est le résultat d’une réflexion menée par le conseil d’administration. Interpellés à quelques reprises au cours des dernières années sur le sujet, nous avons décidé de nous pencher sur la question et de préciser notre point de vue.

D’entrée de jeu, soyons clairs : les pharmaciens font un excellent travail en matière de promotion de la santé. De plus en plus impliqués dans les programmes de santé publique, ils favorisent la vaccination,  l’allaitement maternel, les bonnes habitudes de vie, et j’en passe. Les Québécois leur font confiance et avec raison. En plus d’être disponibles, les pharmaciens exercent leur travail avec une grande rigueur et compétence.

Maintenant, nous faisons face, particulièrement en Amérique du Nord, à une problématique importante de surpoids et d’obésité. En 2017, au Québec, un adulte sur cinq et un enfant sur dix souffraient d’obésité. Le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires, associés à ce facteur de risque, sont devenus des problèmes de santé courants. Devant ce constat, nous pouvons difficilement ne pas être préoccupés.

Le rôle du pharmacien dans la promotion d’une saine alimentation

La promotion d’une saine alimentation repose entre les mains des diététistes-nutritionnistes, mais également dans celles de tous les professionnels de la santé, incluant les pharmaciens. Au-delà de la promotion, l’exemple donné par ces professionnels lance également un message à la population.

Dans cette lignée, l’énoncé de position que nous publions aujourd’hui salue les pharmaciens qui ont fait le choix de revoir leur offre alimentaire afin de privilégier des aliments sains. Il invite aussi ceux qui ne l’ont pas déjà fait à entamer une réflexion sur le sujet et à manifester leur volonté d’offrir une offre alimentaire davantage en adéquation avec le mode de vie qu’ils encouragent auprès de leurs patients. Cet énoncé les invite également à ouvrir le dialogue, notamment avec les chaînes et bannières, sur le sujet.

Le conseil d’administration de l’Ordre est bien conscient que si, demain matin, il n’y a plus de chips et de chocolat dans les commerces adjacents aux pharmacies, l’épidémie d’obésité ne disparaîtra pas, bien malheureusement. Nous croyons simplement qu’il y a un enjeu de sens à travers tout cela.

Nous sommes des professionnels de la santé. Offrir des produits sains est une façon de plus d’agir en cohérence avec nos valeurs et avec ce que l’on défend, au quotidien, auprès de nos patients.

Publié dans Enjeux sociaux, Prévention

Mots-clés : Pharmacien

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4 commentaires

  1. Je trouve ça très cohérant avec notre implication en santé.
    Bravo.
    Que dirait-on si le dentiste vendait des gommes balounes et des petits bonbons durs ?
    On a sorti les cigarettes de nos boutiques, il y a 25 ans, il est temps d’en sortir ce type de produits alimentaires .
    Pas sûr que les chaines et bannières acceptent sans rechigner: à nous de prendre le « lead ».

  2. Je tiens à féliciter l’OPQ pour cette prise de position!

    Avec Maillon Vert, nous avons évalué une centaine de fournisseurs en tenant compte de critères en développement durable, dont plusieurs dans l’alimentaire. Nous avons alors intégré des critères supplémentaires quant aux ingrédients et aux valeurs nutritionnelles. Pour les pharmacien(ne)s qui opteront pour améliorer leur offre, il nous fera plaisir de les accompagner!

  3. Fantastique… tellement pertinent… incroyable ,mais vrai…
    Voilà un objectif de notre OPQ. qui va faire boule de neige je l’espère auprès des pharmaciens propriétaires du Québec et fera de nous,encore une fois les premiers à penser « SANTE PUBLIQUE » avant « SANTÉ MONÉTAIRE ».
    Mais là où je sens qu’il y’aura une injustice :les pharmacies(soit disant..!!) Costco, wall mart,maxi et cie…poissonnerie,boulangerie,fruiterie, pâtisserie,et chocolaterie,croustilles et cie en abondance tous voisins intimes et faisant presque parti intime de la soit disant pharmacie…!!!
    Si j’étais un gérant par exemple de la pharmacie jean Coutu…voilà des concurrents,qui eux n’auront pas à cesser de vendre les produits alimentaires non sains..etc…
    Des ventes ,qui rapportent économiquement,et en plus qui attirent beaucoup de clientèles,qui en même temps font remplir leurs ordonnances et achètent des produits OTC etc…
    Enfin, probablement les pharmacies cliniques et autres moyennes pharmacies pourront et la plupart ne tiennent déjà aucun ou presque de ces produits…
    Le fait d’en parler est déjà un très bon départ (rappelons nous de la vente des cigarettes)..qui n’essaye rien… n’obtient rien…
    Moi personnellement,je n’ai jamais tenu de ces produits et tout fonctionnait merveilleusement bien.
    Soyons confiants…bravo à notre président Mr Bolduc et à notre OPQ,maintenant c’est à nous autres et surtout vous autres !es futurs pharmaciens et pharmaciennes propriétaires du Québec de prendre la flamme de ce flambeau et de garder cette flamme active et lumineuse..la flamme qui dit de mille feux « la santé de nos patients en priorité »
    N’oublions pas,le public a une grande confiance en nous les pharmaciens et pharmaciennes du Québec..profitons en ,et ,encore une fois, donnons leur une autre preuve concrète qui scellera et consolidera cette confiance envers nous….
    Faites une prise de conscience et agissez en conséquence.
    Vous êtes tous capables ensemble d’agir et de réussir.