Canicule et prise de médicaments : la prudence avant tout

Au Québec, les canicules seront de plus en plus fréquentes au cours des prochaines années, notamment en raison des changements climatiques. Plusieurs diront : « Ce n’est pas la fin du monde, l’été québécois est tellement court ! ». Pour moi, ce n’est pas une bonne nouvelle.

Vaccin et COVID-19 : qu’est-ce qui nous attend?

La semaine dernière, le gouvernement fédéral annonçait avoir conclu des ententes avec les sociétés Novavax et Johnson & Johnson pour réserver des doses de vaccins contre la COVID-19. D’autres ententes similaires ont aussi été conclues au mois d’août avec les compagnies Pfizer et Moderna. Plus de 100 millions de doses pourraient donc être disponibles au Canada dès leur homologation par Santé Canada. Des investissements importants ont aussi été annoncés afin d’augmenter la capacité de production de vaccins au Canada. Dès que le vaccin sera disponible, il pourra être produit et distribué au Canada. Il sera alors possible de lancer rapidement une vaste campagne de vaccination afin d’espérer atteindre l’immunité de groupe et mettre fin à la pandémie actuelle.

Nous continuons de prendre soin de vous… autrement!

Tous les professionnels de la santé sont grandement sollicités et font un travail courageux et exceptionnel pour venir en aide à la population durant la pandémie de COVID-19. Parmi eux, les pharmaciens et leurs équipes ne font pas exception. Les pharmacies font partie des services essentiels et elles continuent d’offrir leurs services dans les circonstances exceptionnelles que nous vivons.

Depuis deux semaines, plusieurs pharmacies ont mis en place des mesures visant à atténuer les risques de contagion autant pour les clients que pour le personnel : triage et contrôle à l’entrée, service de livraison des médicaments à domicile ou dans les stationnements, hygiène des mains et autres. Certaines opèrent même à portes fermées, offrant la livraison à domicile, à l’auto ou au stationnement de la pharmacie. Malgré ces mesures, le personnel des pharmacies est sous pression.

Le projet de loi 31 ou encore plus d’accès aux soins pharmaceutiques pour les patients

Ce matin, j’étais présent aux consultations particulières sur le projet de loi 31, et je dois dire que j’étais très fier. Ça fait plus de 30 ans que nos facultés de pharmacie forment sur les soins pharmaceutiques, et ça fait presqu’autant d’années que les pharmaciens n’ont pas les outils pour exercer comme ils le devraient.

La Loi 41 entrée en vigueur en 2015 nous a permis de franchir un bon bout de chemin, mais avec le projet de loi 31, on entre dans l’ère moderne et ce sont les patients qui y gagneront.

Vaccination par le pharmacien : l’exception québécoise

On fait souvent référence au Québec comme une province qui fait les choses différemment. On met en relief les décisions du Québec par rapport à celles du « reste du Canada » (ROC). Dans certains cas, le Québec fait mieux qu’ailleurs. Mais en ce qui a trait à la vaccination, « l’exception québécoise » n’apporte rien de positif en matière de santé publique.

C’est un fait surprenant, mais le Québec est l’un des derniers endroits en Amérique du Nord où les pharmaciens ne peuvent pas vacciner. Les chiffres illustrent d’ailleurs l’impact de cette situation : seuls 56 % des Québécois ont été immunisés contre la grippe en 2014. Le troisième pire résultat au Canada.

Rappel de médicaments : ce que vous ne voyez pas

Les pharmaciens du Québec apprenaient ce matin, en même temps que la population, le rappel de plusieurs médicaments très prescrits au Canada contenant du valsartan, une molécule utilisée notamment pour contrôler l’hypertension. Puisque beaucoup de fabricants s’approvisionnent chez les mêmes fournisseurs de matière première, l’impureté présente dans le valsartan se retrouve aujourd’hui dans les médicaments produits par un grand nombre de compagnies.

On connaît tous quelqu’un qui souffre d’une maladie cardio-vasculaire, que ce soit notre beau-père, notre conjoint ou notre sœur; ce rappel affecte un nombre important de personnes. C’est pourquoi aujourd’hui, dans bien des pharmacies du Québec, c’est le branle-bas de combat.

Les pharmaciens : des acteurs de promotion d’une saine alimentation

L’Ordre publie aujourd’hui un énoncé de position sur l’offre alimentaire offerte dans les parties commerciales adjacentes aux pharmacies. Cette publication est le résultat d’une réflexion menée par le conseil d’administration. Interpellés à quelques reprises au cours des dernières années sur le sujet, nous avons décidé de nous pencher sur la question et de préciser notre point de vue.

D’entrée de jeu, soyons clairs : les pharmaciens font un excellent travail en matière de promotion de la santé. De plus en plus impliqués dans les programmes de santé publique, ils favorisent la vaccination,  l’allaitement maternel, les bonnes habitudes de vie, et j’en passe. Les Québécois leur font confiance et avec raison. En plus d’être disponibles, les pharmaciens exercent leur travail avec une grande rigueur et compétence.

On ne s’arrête pas en cours de route

Un avion ne s’arrête pas en plein vol, un entraînement ne s’arrête pas après l’échauffement. Pour la plupart de nos activités, on ne s’arrête pas en cours de route. Mais lorsqu’il est question de prise de médicaments, trop souvent, on le fait.

Il y a quelques années, mon ami Richard s’est fait prescrire des bêta-bloqueurs à la suite d’un infarctus. Il les a pris quelques semaines, mais il a été incommodé par des problèmes d’érection liés à la prise de ce médicament et a donc cessé de les prendre. Il n’a pas osé en parler à son médecin ou son pharmacien. Il a simplement arrêté, comme ça.

Richard fait partie des 40% de Québécois qui, à un moment ou un autre au cours de leur vie, a cessé de prendre un traitement sans avertissement. Heureusement dans son cas, il a fini par m’en glisser un mot et je lui ai recommandé de parler à son pharmacien. Ensemble, ils ont pu trouver une solution; le moment de la prise du médicament a été changé, la dose aussi.

Cannabis médical : choisir le pharmacien pour assurer la sécurité

Le principal mandat de l’Ordre étant de veiller à la protection du public, il est de notre devoir d’intervenir publiquement sur des questions reliées à l’usage des médicaments. Aujourd’hui, nous avons participé à la commission parlementaire sur le projet de loi 157, visant à encadrer le cannabis au Québec.

On distingue deux types de cannabis aux statuts légaux différents, soit le cannabis utilisé à des fins non médicales et le cannabis utilisé à des fins médicales. Bien que l’Ordre considère que les pharmaciens ne devraient d’aucune façon être impliqués dans la production ou la distribution du premier type, nous sommes convaincus qu’ils doivent être au cœur de la chaîne de distribution du cannabis médical.

Quand le consommateur côtoie le patient

La dernière édition du magazine Protégez-Vous présente un dossier sur les prix des médicaments. Après avoir communiqué avec 280 pharmacies afin de comparer les prix de quatre médicaments largement prescrits, pour les assurés du privé, on y apprend que des écarts importants existent d’une pharmacie à l’autre.

La démarche réalisée par Protégez-Vous n’a rien d’inhabituelle. Ce magazine réalise régulièrement des enquêtes similaires afin de comparer différents produits de consommation, et l’exercice est utile. Tout consommateur veut savoir où il peut trouver les meilleurs produits, au meilleur prix.

Le domaine de la pharmacie ne fait pas exception à la règle : la population désire savoir ce qui s’offre à elle. Comme consommateur – ou plutôt comme client ou patient – lorsque je me présente en pharmacie, je veux obtenir le meilleur service et un produit de qualité, au meilleur prix. Le mot « service » prend ici une dimension importante car, pour la plupart d’entre nous, lorsque nous allons en pharmacie, nous cherchons un produit, oui, mais également beaucoup d’autres choses : une expertise, celle du pharmacien, des conseils sur notre santé et de l’empathie. En somme, nous cherchons beaucoup plus qu’un simple produit de consommation.