Le projet de loi 31 ou encore plus d’accès aux soins pharmaceutiques pour les patients
Aujourd’hui, j’étais présent aux consultations particulières sur le projet de loi 31, et je dois dire que j’étais très fier.
Ça fait plus de 30 ans que nos facultés de pharmacie forment sur les soins pharmaceutiques, et ça fait presqu’autant d’années que les pharmaciens n’ont pas les outils pour exercer comme ils le devraient. La Loi 41 entrée en vigueur en 2015 nous a permis de franchir un bon bout de chemin, mais avec le projet de loi 31, on entre dans l’ère moderne et ce sont les patients qui y gagneront.
L’ère moderne, c’est une ère où le pharmacien travaille vraiment en étroite collaboration avec l’équipe traitante. C’est une ère où il peut « déprescrire » certains médicaments s’ils ne sont plus pertinents. C’est une ère où il peut ajuster des dosages selon les résultats d’analyses de laboratoire et c’est une ère, aussi, où il peut donner un vaccin contre la grippe à un patient à risque, peu disponible aux heures de services de l’infirmière.
Le projet de loi 31 permet tout ça et plus encore.
Grâce à ce projet, il y aura moins de visites purement administratives chez le médecin, des visites qui sont inutiles et qui enlèvent de la disponibilité pour les patients qui en ont vraiment besoin. Vous savez, le genre de visite qui ne sert qu’à obtenir une prescription pour qu’un médicament puisse être donné en CPE ou qu’un produit puisse être remboursé par un assureur?
Grâce à ce projet, il y aura une plus grande optimisation de l’utilisation des médicaments.
Grâce à ce projet, il y aura une plus grande collaboration interprofessionnelle. Moins de freins, plus de décloisonnement.
Les consultations particulières sur le projet de loi 31 se déroulent aujourd’hui, demain et se poursuivent le 8 octobre. Plusieurs groupes auront l’occasion de faire entendre leur voix concernant ce projet de loi dont la première bénéficiaire sera la population. J’espère que le résultat final sera à la hauteur de ce qu’elle mérite.
Une suite également à venir
L’autre bonne nouvelle, c’est que le Collège des médecins du Québec et l’Ordre travaillent étroitement ensemble afin de prévoir la suite au projet de loi 31, c’est-à-dire une série de changements réglementaires qui permettront encore ici d’utiliser davantage les compétences des pharmaciens au bénéfice de la population.
Cette série de changements permettrait aux pharmaciens de prescrire des médicaments pour une nouvelle série de conditions mineures ou ne nécessitant pas de diagnostic. De plus, un modèle de pratique en partenariat est également prévu.
Dès le départ, nous nous sommes donnés comme principe directeur de toujours faire primer l’intérêt des patients. Lorsque deux organismes sont à ce point alignés sur un objectif commun, de petits miracles surviennent. C’est véritablement le cas aujourd’hui!
Pour en savoir plus sur le dossier, consultez la dernière édition de L’interaction.
Vous pouvez également lire le mémoire de l’Ordre déposé aujourd’hui à la commission et le communiqué de presse publié conjointement avec le Collège des médecins du Québec.
Publié dans Lois et règlements, Pratique professionnelle
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4 commentaires
Bravo,
Un autre pas dans la bonne direction…
Enfin, il était grand temps
Tout simplement Bravo!
Merci à tous les prédécesseurs de ce projet de loi, dont Mme Diane Lamarre!