L’acétaminophène : pas sans danger

Ce texte a été envoyé au Journal de Montréal en réaction à l’article intitulé « Près de 200 enfants intoxiqués à l’acétaminophène en moins de deux mois ».

On apprenait cette semaine que près de 200 enfants de moins de 5 ans avaient été victimes d’une intoxication à l’acétaminophène entre le 6 février et le 28 mars dernier selon le Centre antipoison du Québec.

Cette sombre statistique nous rappelle que l’acétaminophène, un médicament très utilisé, est loin d’être sans danger. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles l’Ordre des pharmaciens du Québec a déposé une demande à l’Office des professions du Québec afin que les gros formats d’acétaminophène (200 comprimés ou plus), notamment, soient déplacés derrière le comptoir de la pharmacie.

Contrairement à plusieurs pays européens, il n’y a pas, au Canada, de restriction quant aux quantités maximales de comprimés par contenant vendues en pharmacie. Même s’il est difficile d’évaluer le lien de cause à effet entre la présence de tels formats et le risque d’intoxication, ceux-ci contribuent à la banalisation de la consommation de ces médicaments.

On oublie trop souvent que le repos et l’hydratation sont à la base du traitement du rhume. Lorsque le recours aux médicaments s’impose, consulter son pharmacien avant de faire un choix est toujours plus prudent. Celui-ci pourra également valider la dose et le volume à administrer, particulièrement lors du traitement d’un enfant.

Les surdosages surviennent aussi souvent lors de la combinaison de plus d’un médicament. L’acétaminophène est présent dans de nombreux produits aux formes différentes : comprimés, gouttes, sirops, etc. C’est pourquoi il est essentiel de vérifier les ingrédients actifs avant d’opter pour un produit et d’éviter autant que possible ceux contenant plusieurs ingrédients différents. Encore une fois, votre pharmacien saura vous guider si vous lui en faites la demande.

On ne le dira jamais assez : les médicaments, même ceux disponibles en vente libre, ne sont pas sans danger. Limitez-en l’accès. De simples précautions qui peuvent éviter beaucoup de désagréments et même, sauver une vie.

Publié dans Médicaments, Prévention

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5 commentaires

    1. Oui probablement l’interdiction de la publicité,diminuerait fort probablement la banalisation ou l’usage abusif de l’acetaminophen comme ingrédient magique à guérir presque tout…
      Mais tant et aussi longtemps que ces produits en vente libre seront faciles à acheter souvent sans aucune consultation avec sa pharmacienne ou pharmacien,il y’aura facilement d’autres intoxications,surtout avec la présence de l’acetaminophen dans des dizaines de produits et surtout ceux utilisant la même dénomination soit TYLENOL FIEVRE,..TYLENOL RHUME…TYLENOL RHUME ET TOUX..TYLENOL TOUX…ETC…ETC…
      CES PRODUITS NE DEVRONT JAMAIS ETRE PAYÉS (DANS LES PHARMACIES A GRANDE SURFACE..)A LA CAISSE EXTERNE DE LA ZONE PHARMACEUTIQUE…MAIS A LA CAISSE DES ORDONNANCES..CE QUI POURRAIT ENCOURAGER L’ACHETEUR A S’INFORMER DE LA’POSOLOGIE OU DE LA NÉCESSITÉ DE L’ACHAT OU NON DU’PRODUIT AVEC SON PHARMACIEN…
      TOUT SIMPLEMENT LES CODES BARRES DEVRAIENT ÊTRE IMPOSSIBLE D’ÊTRE SCANNÉS AUX CAISSES DES PRODUITS DITES PHARMACEUTIQUES…
      VOILÀ CE QUE JE PENSE…QUAND UN PRODUIT COMME L’ACETAMINOPHEN SE VEND CHEZ COSTCO DANS DES POTS DE MILLE COMPRIMÉS…OU EST LE BON SENS..???
      A CE MOMENT LÀ,LAISSONS AUSSI LES MAGASINS GENRE BULK AND BARN LES VENDRE EN VRAC EN SELF SERVICE..DANS DES SACS DE JUTES,A CÔTÉ DES PISTACHES,GRAINES POUR OISEAUX…
      D’UN CÔTÉ ON VEUT INTERDIRE AUX PHARMACIENS DE VENDRE DES PRODUITS HOMÉOPATHIQUES INOFFENSIFS..DE L’AUTRE ON PEUT EXPOSER ET VENDRE A QUI LE VEUT DES CENTAINES DE COMPRIMÉS D’ACETAMINOPHEN..ET CE SANS AUCUN CONTRÔLE.A CONDITION QUE LE PATIENT DÉCIDÉ DE CONSULTER S’IL LE DÉSIRE..ET S’IL TROUVE UN PHARMACIEN QUELQUE PART..!!!!???

      DEUX POIDS DEUX MESURES
      ALEX CLAUDE ARSLANIAN PHARMACIEN

      1. Rectification
        LES CODES BARRES DEVRAIENT ÊTRE IMPOSSIBLE À SCANNER AUX CAISSES DES PRODUITS. «  »NON PHARMACEUTIQUES. «  »

      2. Excellente réponse ! Je suis entièrement d’accord.
        De mon côté, c’est un antipsychotique prescrit à la va vite, sous un diagnostique qu s’est avéré erroné par après, longtemps après, qui m’a brisé le foie et bien plus. Nous avions gagné dans un recours collectif en cours suprême et à ce jour, il est encore prescrit. Je m’interroge solide, sur l’existence de Santé Canada. Ce qui est clair, c’est que ce n’est pas une référence de fiabilité. Tant qu’à l’acetominophene, mon père fait une cirrhose non alcoolique et devinez ce que le docteur lui a dit de prendre en cas de fièvre ??? Tylenol !
        Je ne comprends plus rien. Mais rien à rien. Je ne me sens pas en sécurité lorsqu’il s’agit de prendre un médicament. Vraiment pas.