Deux ans après l’entrée en vigueur de la Loi 41 : déjà plus de 710 000 services offerts à la population

Le 20 juin 2015 marque une journée importante dans l’histoire de la pharmacie au Québec : l’entrée en vigueur de la Loi 41 permettant aux pharmaciens d’exercer de nouvelles activités professionnelles. Depuis deux ans maintenant, la population québécoise bénéficie de ces nouveaux services dans l’ensemble de la province. Je tenais donc à souligner cet anniversaire dont on peut être fiers!

Les pharmaciens, qu’ils exercent en pharmacie communautaire ou en établissement de santé, sont d’ailleurs heureux de pouvoir utiliser davantage leur expertise et leurs compétences pour contribuer à l’amélioration du système de santé et pouvoir en faire plus pour leurs patients.

Nouvelles activités des pharmaciens : plus d’options pour vous

Le 20 juin dernier, la profession de pharmacien a franchi un pas important. Les pharmaciens du Québec ont commencé à exercer de nouvelles activités professionnelles et peuvent maintenant mettre à profit toute leur expertise pour vous simplifier la vie! Vous avez désormais plus d’options en termes d’accessibilité aux soins et services de santé et l’Ordre s’en réjouit.

Je sais que certains d’entre vous ont été surpris d’apprendre que, dans certains cas, des frais étaient rattachés à ces nouveaux services en pharmacie. Ce sont des honoraires professionnels.

Lors de la période précédant l’entrée en vigueur de la Loi 41, l’Ordre a toujours demandé que ces services soient couverts par le régime d’assurance maladie du Québec, comme c’est le cas lorsque vous consultez un médecin. Toutefois, le gouvernement du Québec en a décidé autrement en prenant la décision de couvrir ces nouveaux services par le régime général d’assurance médicaments. Techniquement, cela signifie que lorsque vous bénéficiez de services offerts par votre pharmacien, vous devez défrayer une partie des coûts, comme lorsque vous achetez des médicaments.

Votre pharmacien peut vous aider… encore plus!

Samedi prochain, soit le 20 juin 2015, les pharmaciens pourront en faire plus pour la population! En effet, ils seront autorisés à exercer de nouvelles activités professionnelles, ce qui leur permettra d’assurer une meilleure continuité des soins, de mieux répondre aux besoins de leurs patients et de surveiller plus efficacement leur thérapie médicamenteuse. Il s’agit d’une évolution importante de la profession de pharmacien, mais c’est loin d’être une révolution! Dans les autres provinces canadiennes, plusieurs de ces activités sont déjà exercées par les pharmaciens, dans certains cas depuis… l’année 2007! Il était donc plus que temps que nous les rattrapions.

Une bonne nouvelle et… des enjeux d’accessibilité et de qualité

L’Ordre n’intervient jamais dans les négociations d’honoraires. Mais si un enjeu économique a le potentiel de nuire à l’accessibilité ou à la qualité des services, nous avons le devoir de le dire. Faire une prolongation d’ordonnance de 6, 8 ou 12 mois demande une analyse et un engagement de responsabilité de la part du pharmacien. Escamoter cette étape comporterait des risques pour les patients. Nous ne pourrions tolérer que cette activité soit faite à la va-vite.

Une année de trop

Si la Loi 41 était entrée en vigueur au moment où elle aurait dû l’être, le 3 septembre 2013, ça ferait aujourd’hui un an que les malades en bénéficieraient.

Ça ferait un an que la majorité des femmes enceintes n’auraient plus de raison d’aller à l’urgence ou dans des cliniques sans rendez-vous pour des nausées liées à la grossesse.

Loi 41 – L’exemple de la Saskatchewan

J’ai assisté récemment au congrès annuel de l’Association des pharmaciens du Canada. Il est toujours intéressant de rencontrer des confrères d’autres provinces. Parfois, quand on se compare, on se console. Mais d’autres fois, il arrive qu’on se désole. Et c’était particulièrement le cas lorsque j’ai assisté à cette conférence des pharmaciens de la Saskatchewan qui présentaient les résultats d’une étude portant sur la prescription de médicaments par des pharmaciens pour des conditions de santé mineures.