Christian Dubé ministre de la Santé : la bonne collaboration doit se poursuivre!
En ce jour d’annonce du conseil des ministres, je tiens à saluer la nomination de tous les nouveaux ministres, notamment la ministre déléguée à la Santé et aux Aînés, Sonia Bélanger, et la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry.
Je salue également la nomination de Christian Dubé, qui a été reconduit dans ses fonctions. Nous avons toujours eu une excellente collaboration avec lui et son équipe sur des enjeux qui nous préoccupent conjointement, et souhaitons la poursuivre. Trois dossiers en particulier nous apparaissent prioritaires.
1er enjeu : la pénurie de pharmaciens
Les pharmaciens en font plus qu’avant pour les patients, mais ils doivent être en nombre suffisant pour répondre aux besoins. Un groupe de travail sur la planification de la main-d’œuvre en pharmacie a été mis sur pied récemment par le ministère de la Santé et des Services sociaux, une initiative que nous saluons. Maintenant, il faut trouver des solutions rapidement, avant que la pénurie n’ait d’impact sur les soins et services pharmaceutiques offerts aux patients, comme c’est le cas aux États-Unis1. Avant les élections, des places ont été ajoutées pour médecine et médecine vétérinaire; il faut maintenant augmenter les admissions en pharmacie et au programme de qualification pour les diplômés étrangers.
2e enjeu : l’informatisation du système de santé
Une communication plus fluide est primordiale pour améliorer les soins et services offerts aux patients. On ne peut plus communiquer par télécopieur en 2022! Des initiatives structurantes en la matière existent déjà. Il faut maintenant mettre l’accélérateur sur des projets comme Prescriptions Québec, qui permettra l’acheminement d’ordonnances électroniques et soutiendra la communication entre prescripteurs et pharmaciens.
Dans la même veine, la relance du projet de loi 19 sera importante. Ce projet de loi permettra, avec le consentement des patients, un plus grand partage des données de santé, ce qui facilitera le travail des professionnels à leur service.
3e enjeu : l’organisation des soins
La mise en place du Guichet d’accès à la première ligne (GAP) est une initiative porteuse, et je me réjouis que le gouvernement utilise l’expertise des pharmaciens pour assurer une meilleure prise en charge en première ligne. La clé afin d’assurer le succès du Plan santé repose sur une meilleure organisation des soins. Il faut éviter les dédoublements, prévoir les corridors de soins, préciser le rôle de chaque professionnel et assurer un système de tri solide pour désengorger notre première ligne en santé.
La collaboration doit tenir avec tous les acteurs du réseau
Le Plan Santé déposé par le ministre démontre sa volonté d’utiliser pleinement l’expertise de chaque professionnel. Il ne manque pas de défis dans le réseau de la santé et dans le monde de la pharmacie, mais c’est en travaillant ensemble qu’on trouvera les meilleures solutions. Monsieur Dubé pourra compter sur notre entière collaboration pour la poursuite de ces dossiers, nous avons déjà hâte de nous mettre au travail!
Bertrand Bolduc, président de l’Ordre des pharmaciens du Québec
Publié dans Enjeux sociaux
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