Spécialisation des pharmacien(ne)s : L’Ordre des pharmaciens du Québec porte le dossier en commission parlementaire
Québec, le 18 septembre 2024 – Dans le cadre de l’étude du projet de loi 67, l’Ordre des pharmaciens du Québec a été invité à présenter son mémoire devant la Commission des institutions de l’Assemblée nationale. Au cœur de ce mémoire se trouve la recommandation d’aller de l’avant avec la reconnaissance de la spécialisation pour les pharmacien(ne)s détenteur(rice)s d’une maîtrise en pharmacothérapie avancée.
La spécialisation : une autre avancée pour un meilleur accès
Au Québec, 1500 pharmacien(ne)s détiennent une maîtrise en pharmacothérapie avancée. Les études ont démontré que leur participation aux équipes de soins contribue à améliorer les résultats thérapeutiques, diminuer les effets et événements indésirables liés à la médication et réduire la durée du séjour en hôpital.
C’est ainsi que l’Ordre des pharmaciens du Québec propose de donner des droits d’exercice élargis aux pharmaciens et pharmaciennes qui détiennent cette maîtrise, afin de permettre à la société de bénéficier pleinement de leurs connaissances et compétences.
« À l’heure actuelle, certains pharmacien(ne)s peuvent prescrire ou modifier des thérapies plus largement dans le cadre d’ententes de pratique en partenariat qu’on retrouve dans certains milieux, précise le président de l’Ordre, Jean-François Desgagné. Le problème, c’est qu’on ne retrouve pas ces ententes partout. Ceci fait en sorte que, d’un groupe de médecine de famille à l’autre, d’un établissement à l’autre et même dans deux départements différents au sein d’un même établissement, les patients n’ont pas le même accès. »
Basé sur ce qu’on voit en Angleterre, l’Ordre des pharmaciens du Québec estime que, dans le contexte québécois, ces spécialistes pourraient prendre en charge environ 150 000 consultations à l’urgence par année, en plus d’améliorer la fluidité du travail, notamment au sein des établissements de santé.
Le mécanisme prévu par le Code des professions pour octroyer des droits de pratique supplémentaires à un groupe de professionnel(le)s et, du même coup, la capacité à l’ordre professionnel de réaliser l’examen de la qualité de la formation, est la spécialisation.
« En octroyant un titre de spécialiste aux pharmaciens qui détiennent la maîtrise en pharmacothérapie avancée, on leur donnera toute l’autonomie d’opérer en éliminant les contraintes administratives liées à l’élaboration et l’implantation de ces ententes. On nous donnera à l’Ordre la capacité de s’assurer que la formation de maîtrise soit toujours en adéquation avec les besoins. Ceci nous donnera également la possibilité de reconnaître des équivalences pour permettre aux pharmaciens et pharmaciennes étranger(ère)s détenant la formation requise d’avoir les mêmes droits de prescrire de façon élargie » a poursuivi, M. Desgagné.
Les pharmacien(ne)s ont dépassé les attentes depuis les dernières réformes
Rappelons que depuis les projets de loi 41 (sanctionnée en 2011) et 31 (sanctionnée en 2020), les pharmacien(ne)s du Québec ont dépassé les attentes.
En 2022, sur les 31 millions de nouvelles prescriptions émises au Québec, plus de 5 millions, soit 17,6 % du total, l’ont été par les pharmaciens. De 2020 à 2021, après la sanction du dernier changement législatif, les actes cliniques en pharmacie sont passés de 700 000 à 1,7 millions, soit une augmentation de 140 %.
Outre la recommandation de la spécialité, l’Ordre accueille très favorablement le projet de loi 67. L’Ordre a tenu notamment à saluer les dispositions visant à reconnaître la possibilité à un plus grand nombre de professionnel(le)s de poser des diagnostics en matière en santé mentale.
L’Ordre des pharmaciens du Québec
L’Ordre des pharmaciens du Québec a pour mission de veiller à la protection du public en encourageant les pratiques pharmaceutiques de qualité et en faisant la promotion de l’usage approprié des médicaments au sein de la société. Il regroupe plus de 10 000 pharmaciens et pharmaciennes.
-30-
Source : Ordre des pharmaciens du Québec
Renseignements : Arnaud Berbery, conseiller en affaires publiques
[email protected] | 514-808-5556