Montréal, le 16 janvier 2017 – Une nouvelle étude de l’Institut de recherche en politiques publiques recommande diverses mesures favorisant une utilisation optimale des médicaments d’ordonnance chez les personnes âgées, dont la mise en place d’un programme de révision de la médication et une plus grande intégration des pharmaciens dans les équipes de soins. Ces recommandations s’inscrivent dans la droite ligne de celles de l’Ordre.

« Jusqu’à la moitié des médicaments donnés aux aînés seraient pris de façon incorrecte ou prescrits de façon excessive, ce qui accroît la probabilité de réactions ou d’interactions indésirables », peut-on lire dans cette étude intitulée Improving Prescription Drug Safety for Canadian Seniors.

Afin d’assurer un usage plus approprié des médicaments, l’étude souligne que des programmes de révisions de la médication existent déjà au Canada, sauf au Manitoba, au Québec et dans les territoires. Il s’agit de consultations périodiques entre un pharmacien et un patient polymédicamenté afin de s’assurer de la pleine efficacité et de la sécurité de sa thérapie médicamenteuse.

Pour l’Ordre des pharmaciens du Québec, un tel programme devrait être offert à l’échelle du Québec dans tous les milieux de pratique. « Lorsqu’une personne âgée prend de nombreux médicaments d’ordonnance, les risques d’interaction et d’effets secondaires sont bien présents et peuvent potentiellement mener à une hospitalisation, notamment s’ils ne sont pas pris convenablement. Un programme structuré de révision de la médication, utilisé dans un contexte de collaboration interprofessionnelle, doit voir le jour pour assurer une utilisation adéquate des médicaments. Il permettrait une meilleure utilisation des médicaments, donc moins de consultations médicales et moins d’hospitalisations, ce qui permet ultimement à l’État de faire des économies », déclare le président de l’Ordre, Bertrand Bolduc.

Le rapport de l’IRPP plaide également pour une meilleure intégration des pharmaciens aux équipes de soins. « Les résultats démontrent que, lorsque les pharmaciens travaillent étroitement avec les médecins et infirmières, en tant que membre de l’équipe multidisciplinaire, la thérapie des patients est améliorée » (traduction libre). Au Québec, cette réalité est vécue dans les établissements de santé, les CHSLD et les GMF où les professionnels de tous les domaines ont l’habitude de travailler de concert autour d’un plan de soins et d’objectifs thérapeutiques pour chaque patient. « Nous souhaitons que ce soit davantage le cas dans tous les milieux de pratique et notamment en pharmacie communautaire, poursuit Bertrand Bolduc. Il faut faire mieux pour offrir à la population, et particulièrement aux personnes âgées vulnérables, le résultat du travail de toute une équipe. »

À propos de l’Ordre des pharmaciens du Québec

L’Ordre des pharmaciens du Québec a pour mission de veiller à la protection du public en encourageant les pratiques pharmaceutiques de qualité et en faisant la promotion de l’usage approprié des médicaments au sein de la société. Il regroupe plus de 9000 pharmaciens. Plus de 6700 d’entre eux exercent à titre de salarié ou de propriétaire dans près de 1900 pharmacies privées et plus de 1600 pratiquent au sein des établissements publics de santé du Québec. Plus de 800 pharmaciens œuvrent notamment à titre d’enseignant ou pour des organismes publics, associatifs ou communautaires.

Source : Julie Villeneuve, Direction des communications
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