Crise des opioïdes – Un rappel à la vigilance
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Depuis quelques jours, beaucoup de médias traitent de la crise des opioïdes qui frappe plusieurs provinces canadiennes, et de la situation préoccupante qui règne au Québec.
Les reportages et articles diffusés récemment font mention qu’une proportion appréciable des opioïdes disponibles dans la rue proviendrait non pas de laboratoires clandestins, mais seraient plutôt de réels médicaments.
Les professionnels de la santé ont toujours comme préoccupation première de soulager adéquatement les patients victimes de douleurs, et ce, sans créer de dépendances. Pour ce faire, et pour éviter que les médicaments à potentiel d’abus se retrouvent sur la rue, nous vous rappelons quelques bonnes pratiques à suivre.
- Vérifiez la validité et l’authenticité des ordonnances
Particulièrement lorsque le patient n’a pas de dossier à votre pharmacie, lorsque la quantité de médicaments prescrite vous semble élevée ou lorsque vous ne connaissez pas le prescripteur, tout moyen raisonnable vous permettant de confirmer l’authenticité de l’ordonnance – notamment l’appel du prescripteur ou la vérification du DSQ – doit être considéré. Si vous constatez qu’un patient s’approvisionne auprès de plusieurs prescripteurs et pharmacies ou une falsification ou fabrication d’ordonnance, communiquez avec le responsable du programme Alerte.
- Assurez l’usage optimal de ces médicaments
Vous avez comme responsabilité d’assurer un bon usage des médicaments. Si vous avez des questions quant à l’indication, la dose ou la durée prévue, n’hésitez pas à entrer en contact avec le prescripteur. Dans ce même esprit, discutez avec vos patients du bon usage de ces médicaments. La fragmentation d’ordonnance peut être une bonne pratique dans certains cas.
- Assurez l’intégrité de votre inventaire de stupéfiants
Nous vous invitons à instaurer une gestion efficace de vos stupéfiants (inventaire perpétuel, vérification des rapports d'achats et de vente, etc.) afin de pouvoir déterminer en tout temps les quantités précises de stupéfiants que vous devriez avoir en stock. Les stupéfiants et drogues contrôlées devraient être conservés dans une armoire sécurisée à accès limité ou un coffre-fort réservé à cet usage et, de manière générale, l’inventaire devrait être réduit au strict minimum.
Le site Web de l’Ordre propose également des informations sur le programme Alerte (section réservée, vous devrez entrer votre code). Nous vous invitons à le consulter.
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PRUDENCE AVEC LES HYPNOTIQUES
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Une surveillance accrue s'impose
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Suite à la réception d’un rapport du Bureau du coroner, ce dernier a demandé à l’Ordre d’informer ses membres sur les risques inhérents à la prise de zopiclone, notamment sur l’affaiblissement des facultés et la nécessité d’un suivi médical en cas d’utilisation pendant une période de plus de 2 semaines consécutives.
D’ailleurs, en novembre 2014, le fabricant d’ImovaneMC (zopiclone), en collaboration avec Santé Canada, avait émis un avis concernant la modification de la posologie du zopiclone afin de réduire le risque d’affaiblissement des facultés le lendemain de la prise. La dose de départ a été diminuée à 3,75 mg et la dose maximale réduite à 5 mg chez certains utilisateurs (patients âgés, insuffisance rénale ou hépatique, prise concomitante de médicaments inhibiteurs du CYP3A4). Les patients utilisant la dose de 7,5 mg doivent prendre certaines précautions avant d’effectuer des activités nécessitant une vigilance accrue.
Vous pouvez consulter l’avis complet de Santé Canada ici.
Lorsque vous évaluez une ordonnance ou analysez un dossier, assurez-vous d’avoir les renseignements pertinents sur votre patient. Pour ce faire, n’hésitez pas à utiliser les formulaires de renseignements développés par l’Ordre, disponibles en ligne sur le Guide d’application des standards de pratique.
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INTOXICATIONS PROBABLES PAR LA COLCHICINE
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Augmentation du nombre d'appels au CAPQ
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Nous souhaitons porter à votre attention le dernier communiqué de toxicovigilance de l’INSPQ traitant des intoxications à la colchicine.
Depuis les dernières années, le Centre antipoison du Québec (CAPQ) a constaté une hausse du nombre d’appels relativement à des intoxications probables à la colchicine. Bien que ce médicament fasse partie de notre arsenal thérapeutique depuis fort longtemps, il n’est pas sans risque pour les patients.
La colchicine est un médicament d’index thérapeutique étroit et le tableau clinique d’une intoxication comprend des signes et symptômes non spécifiques. De plus, l’absence d’antidote pour le traitement des intoxications par la colchicine complexifie le travail de l’équipe traitante, surtout en situation d’intoxication prolongée ou d’atteinte multi-systémique. Les statistiques du CAPQ rapportent que les erreurs thérapeutiques représentent près de la moitié des cas, démontrant un rôle certain du pharmacien dans l’enseignement et le suivi des patients.
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Standardisation des pratiques relatives aux allergies aux bêta-lactamines
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Tous les cliniciens ont été confrontés à des problèmes quant à l’exactitude de l’information relative aux allergies et intolérances aux médicaments. La qualité du diagnostic d’une allergie et sa documentation peuvent faire en sorte qu’une équipe de soins élimine des options de traitement fort judicieuses et appropriées. C’est à ce propos que l’INESSS, avec l’aide de ses partenaires, a soulevé le besoin de faire la lumière sur la problématique et a élaboré des outils d’aide à la pratique.
L’INESSS a donc publié un avis qui inclut des recommandations ayant pour objectif de standardiser la pratique au regard du diagnostic, de la documentation et du partage de l’information de santé relative aux allergies médicamenteuses.
Plusieurs outils pratiques sur l’évaluation du risque de réactions croisées aux céphalosporines et carbapénèmes chez des patients allergiques aux pénicillines ont été développés :
- un outil interactif comportant des définitions des différents types de réactions allergiques et des manifestations cliniques les plus fréquentes associées aux bêta-lactamines;
- un algorithme décisionnel intitulé Outil d’aide à la décision en cas d’allergie soupçonnée ou confirmée aux pénicillines résumant les principaux critères décisifs relatifs à la gestion des risques associés à la réintroduction d’une bêta-lactamine en fonction de la sévérité de la réaction allergique initialement observée;
- un processus d’aide au diagnostic présentant les éléments importants de l’anamnèse ainsi qu’une liste de critères d’orientation vers les services spécialisés ;
- un aide-mémoire résumant les principaux résultats obtenus lors de la méta‐analyse identifiant les risques de réaction croisée entre les différentes bêta-lactamines.
Par ailleurs, l’INESSS propose l’utilisation d’un formulaire normalisé de déclaration d’une nouvelle réaction d’allergie médicamenteuse afin de standardiser les méthodes de documentation à travers l’ensemble du réseau de soins de santé au Québec.
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Ordre des pharmaciens du Québec
266, rue Notre-Dame Ouest, bureau 301 • Montréal QC H2Y 1T6
Tél. : 514 284-9588 • Sans frais : 1 800 363-0324 • Téléc. : 514 284-3420
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